Le commerce international, qui implique l’échange de biens et de services entre différentes nations, est une composante essentielle de l’économie mondiale. Cependant, il comporte son lot de défis, et l’un des aspects les plus critiques est la gestion du risque de crédit. Pour minimiser ce risque, le choix judicieux de l’Incoterm (International Commercial Term) est d’une importance cruciale.
Les Incoterms sont des termes standardisés développés par la Chambre de commerce internationale (CCI) qui définissent les droits et les obligations des vendeurs et des acheteurs dans le cadre d’une transaction internationale. Ils précisent le moment du transfert des risques et des coûts liés au transport des marchandises entre les parties. Le choix de l’Incoterm a un impact direct sur la répartition des responsabilités, mais aussi sur le risque de crédit associé à la transaction.
L’un des principaux risques auxquels sont confrontées les entreprises impliquées dans le commerce international est le risque de non-paiement. Ce risque peut être amplifié par un choix inapproprié de l’Incoterm, car il détermine le moment où la responsabilité et la propriété des marchandises passent du vendeur à l’acheteur. Les entreprises doivent être conscientes de l’impact financier direct de cette transition, car elle influence leur capacité en terme de recouvrement de créances.
Un Incoterm bien choisi peut contribuer à atténuer le risque de crédit en clarifiant les responsabilités et en établissant des conditions claires de transfert des marchandises. Par exemple, les termes tels que EXW (Ex Works) placent la plupart des responsabilités sur l’acheteur dès le départ, tandis que DDP (Delivered Duty Paid) transfère la responsabilité maximale au vendeur, y compris les droits de douane et les taxes. En comprenant ces nuances, les entreprises peuvent ajuster leur choix d’Incoterm en fonction de la relation avec le client et du niveau de confiance dans la capacité de paiement.
Le choix d’un Incoterm approprié doit également prendre en compte les aspects logistiques et les coûts associés au transport international. Des termes tels que FOB (Free On Board) ou CIF (Cost, Insurance, Freight) impliquent des coûts supplémentaires pour le vendeur, mais ils peuvent être justifiés si cela réduit le risque de crédit et facilite la conclusion de la transaction. L’aspect réglementaire est de taille aussi, en Algérie par exemple, un décret exécutif ( Décret exécutif n° 21-423 du 4 novembre 2021) précise les modalités de règlement du fret à l’import. Ainsi, lorsque le fret des marchandises importées par voie maritime par des personnes physiques ou morales, institutions et organismes publics résidents en Algérie est payable en Dinars algériens, conformément à la réglementation en vigueur relative aux importations et les clauses du contrat commercial, son montant ne doit pas être inclus dans le prix facturé des marchandises.
Une communication claire entre les parties contractantes est essentielle pour garantir une compréhension mutuelle des obligations découlant de l’Incoterm choisi. Les contrats doivent être rédigés avec précision, détaillant les responsabilités de chaque partie tout en prenant en compte les spécificités du secteur et du type de marchandises échangées.
En conclusion, le choix du bon Incoterm revêt une importance significative dans la réduction du risque de crédit en commerce international. Les entreprises doivent évaluer attentivement les implications financières et logistiques de chaque terme pour prendre des décisions éclairées. Un choix judicieux favorise la transparence, renforce la confiance entre les partenaires commerciaux et contribue à la pérennité des relations commerciales internationales.
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